Le Christ, est essentiellement une découverte à faire et une expérience à vivre.
Le deuxième versant de la pensée de Maurice Zundel, c’est l’homme, sanctuaire de la Divinité qui fonde – à jamais – à un degré éminent, sa grandeur, sa dignité, son inviolabilité et son respect absolu. M. Zundel a confessé qu'il croyait en Dieu parce qu'il croyait en l'homme.
Maurice Zundel aimait à citer cette réflexion d’un moine:«j’ai autant de dévotion à manger ma soupe qu’à célébrer la messe.» Il voulait dire qu’au réfectoire de sa communauté comme à l’autel, il se sentait et se trouvait à la table du Seigneur. «Ce mot est admirable, parce qu’il nous fait découvrir le côté sacré de la vie la plus humble, la plus quotidienne, la plus banale et le côté sacré de tous les gestes de l’existence.» Dans la religion de Jésus, il n’y a pas de possibilité pour un monde profane, parce que l’homme est le sanctuaire de Dieu, l’univers entier son royaume et parce que, partout, nous pouvons être avec le Seigneur. Dans la mesure où tout acte humain, tout geste, toute démarche sont revêtus et habités par cette Présence et la communiquent généreusement aux autres, toute la vie ordinaire est religieuse, toutes les activités humaines sont une liturgie.
L’abbé Zundel répétait sans trêve:«Dieu, on ne Le connaît pas, mais on Le reconnaît toujours.» Il signifiait que l’on reconnaît toujours Dieu en ceux et celles qui L’accueillent en leur intimité, qui en vivent, en témoignent et Le reflètent, parce que justement ils sont devenus transparents à Sa présence.
PERE JULES BULLIARD – 1997 – témoignage
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